Une semaine dans le monde : semaine du 23 au 29 mai 2022

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ONU : les Etats-Unis proposent une résolution de sanctions contre la Corée du Nord

Mercredi 25 mai, l’armée sud-coréenne a annoncé que la Corée du Nord a tiré 3 missiles depuis Sunan en direction de la mer du Japon dont un missile balistique intercontinental (ICBM) présumé. Cela est dû à l’intensification du programme de modernisation militaire entamé par Kim Jong Un qui a réalisé 20 essais d’armement depuis le début de l’année.

En réaction, un haut responsable de la présidence sud-coréenne a affirmé qu’un essai nucléaire pourrait être imminent.  L’armée sud-coréenne a déclaré que les Etats-Unis et la Corée du Nord ont effectué il y a quelques jours un exercice de tir de missiles sol-sol et mobilisé des avions de chasse.

Ces essais ont eu lieu juste après la fin de la tournée de Joe Biden en Corée du Sud et au Japon. Une rencontre entre Yoon Suk-yeol, président sud-coréen et Joe Biden qui a aboutie sur une intensification des exercices militaires conjoints et un déploiement dans la péninsule d’avions de chasse ou de missiles pour se préparer à une attaque nucléaire.

Le 1er mai, les Etats-Unis ont pris la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU et travaillaient sur un projet de résolution pour bloquer les essais de missiles et nucléaires de la Corée du Nord. A la suite des essais du 25 mai, le projet de résolution a été soumis au vote du Conseil de sécurité. Cette résolution propose de cibler un groupe de hackers lié au régime nord-coréen et de bannir les exportations de pétrole et de tabac vers Pyongyang.

Si les Etats-Unis ont obtenu 13 votes favorables sur 15, la Russie et la Chine ont refusé de sanctionner la Corée du Nord, l’ambassadeur chinois Zhang Jun déclarant que « la situation dans la péninsule est devenue ce qu’elle est principalement à cause de la volte-face des politiques américaines et à l’incapacité de maintenir les résultats des dialogues précédents ».

Sources :

Corée du Nord : Moscou et Pékin s’opposent à de nouvelles sanctions (lemonde.fr)

La Corée du Nord tire un missile intercontinental présumé après la visite de Joe Biden en Asie (lefigaro.fr)

Afghanistan : 4 attentats à la bombe ont eu lieu causant la mort de 16 personnes

Mercredi 25 mai, quatre attentats à la bombe ont visé trois minibus dans la ville de Mazar-i-Sharif et une mosquée dans la capitale de Kaboul. Selon la police et les services de santé, au moins 10 personnes sont mortes et une quinzaine de personnes ont été blessées à Mazar-i-Sharif. De son côté, le ministère de l’intérieur a annoncé que l’attentat à la bombe de la mosquée de Kaboul avait causé la mort de 6 personnes et en avait blessé une dizaine d’autres, la bombe ayant été placé dans le ventilateur de la mosquée.

Les attentats à Mazar-i-Sharif ont été revendiqué par le groupe Etat islamique. Pour le moment il n’a pas été affirmé que ces attaques visaient une communauté spécifique. La question se pose puisque fin avril, des attaques revendiquées par l’Etat islamique avaient visé la minorité chiite hazara.

En effet, le 21 avril, 12 personnes avaient été tuées et 58 blessées dans une attaque à la bombe d’une mosquée chiite à Mazar-i-Sharif, revendiquée par l’Etat islamique. Le 28, des attentats à la bombe revendiqués par l’Etat islamique contre 2 minibus transportant des passagers chiites, avaient fait 9 morts.

Les talibans affirment avoir vaincu l’Etat islamique au Khorassan, branche régionale de l’Etat islamique et minimisent cette menace.

Sources :

Afghanistan : quatre attentats à la bombe font au moins douze morts (lemonde.fr)

Afghanistan: au moins 16 morts dans quatre attentats, revendication de l’EI (courrierinternational.com)

Turquie : le conseil de sécurité de la Turquie a avalisé une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie

Jeudi 26 mai, le conseil de sécurité turc, composé de dirigeants civils et militaires a approuvé les plans en vue d’une incursion transfrontalière pour une opération militaire dans le nord de la Syrie afin d’élargir la zone de sécurité instaurée en octobre 2019 et d’y installer les 3,7 millions de ressortissants syriens réfugiés en Turquie.

Pour ce faire, la Turquie a l’intention de construire 13 villes dans les secteurs sous contrôle turc, sur le modèle de celle de la ville d’al-Kamounah, inaugurée le 8 mai par le ministre de l’intérieur.

Le communiqué officiel affirme que « les opérations existantes et nouvelles à mener visent à débarrasser nos frontières sud de la menace terroriste ». Ces opérations « existantes » visent l’activité de l’armée turque dans le nord de l’Irak pour faire partir le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les opérations « à mener » auront pour objectif de chasser les combattants kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG), soutenus par les Etats-Unis.

Cela renvoie à l’opération « Source de Paix » lancée en octobre 2019 qui visait à établir une zone tampon sur une profondeur de 30 km pour empêcher les infiltrations de combattants kurdes sur le territoire turc et d’encourager le retour des réfugiés syriens chez eux. Cette opération avait été suspendue par une trêve négociée par le vice-président des Etats-Unis Mike Pence et un accord conclu avec la Russie qui permettait à la Turquie d’exercer son contrôle sur une bande de 120 km et que le YPG abandonnerait sa position dans cette zone.

Prévoyants, les Etats-Unis à travers le porte-parole de la diplomatie, Ned Price ont affirmé soutenir le maintient des lignes de cessez-le-feu et attendre de la Turquie qu’elle respecte son engagement.

Sources :

La Turquie a l’intention de lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie – Zone Militaire (opex360.com)

La Turquie s’apprête à lancer une nouvelle intervention militaire au nord de la Syrie (lemonde.fr)

Ukraine : le ministère russe de la défense a confirmé que la ville de Lyman avait été conquise par l’armée russe

Samedi 28 mai, lors d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron et Olaf Sholz, Vladimir Poutine a déclaré être prêt à discuter de la reprise des livraisons de céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire, revenant sur sa position puisqu’il avait déclaré en début de semaine d’aider à surmonter la crise alimentaire à condition que les sanctions occidentales soient levées.

La Cour pénale internationale qui avait ouvert une enquête sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis en Ukraine a demandé à travers son procureur Karim Khan, à la Russie de coopérer. Pour rappel, la Russie et l’Ukraine ne sont pas membres de la Cour pénale internationale.

Sur le terrain, la situation se complique au Donbass puisque dans un communiqué, le ministère russe de la défense affirme que l’armée russe a conquis la ville de Lyman, qui ouvrirait la voie aux villes de Sloviansk et Kramatorsk.

Le commandement sud de l’armée ukrainienne a affirmé que 30 chars T-62, des blindés et des systèmes de missiles Grad étaient amassés dans la région de Kherson qui est en parallèle bombardée par des hélicoptères Mi-8.

Le gouverneur de Louhansk, Sernhi Haïdaï a déclaré que les bombardements continuent dans la ville de Sievierodonetsk où l’armée russe a réussi à entrer dans la ville. L’armée russe détruit la ville et les bombardements rendent difficiles l’approvisionnement en eau potable, la ville étant privée d’électricité depuis 2 semaines. Il ne reste d’ailleurs que 12 000 à 13 000 habitants sur les 100 000 qui peuplaient la ville avant la guerre.

Sur le front méridional, un premier bateau cargo est entré dans le port de Marioupol et la marine ukrainienne a déclaré que « les groupes de navires de la Russie continuent de bloquer la navigation civile dans les eaux des mers Noire et d’Azov ».

Sources :

Guerre en Ukraine, en direct : dans l’Est, la grande ville de Sievierodonetsk sous la menace russe (lemonde.fr)

Guerre en Ukraine, en direct : Scholz et Macron demandent à Poutine des « négociations directes sérieuses » avec Zelensky (lemonde.fr)

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