Kazakhstan : Les forces de l’OTSC quittent le Kazakhstan
Depuis la hausse du prix du gaz, puis la généralisation des manifestations et des violences au pays entier, le président Kassym-Jomart Tokayev a limogé son cabinet, décrété l’état d’urgence et fait appel, le 5 janvier dernier, à l’OTSC (Organisation du Traité de Sécurité collective), composée de la Russie, de l’Arménie, de la Biélorussie, du Kirghizistan et du Tadjikistan. C’est ainsi que près de 2000 militaires de l’OTSC sont venus renforcer les forces kazakhstanaises pour le rétablissement de l’ordre. Le bilan officiel faisant état de 255 morts (bilan du 15 janvier) et de plus de 5800 arrestations. Alors que le Tokayev avait “ordonné aux forces de l’ordre et à l’armée de tirer sur les terroristes sans sommation”, qualificatif donné aux manifestants par l’Etat kazakh.
Ce 19 janvier, les forces de l’OTSC ont finalement quitté le Kazakhstan à la demande du président. Cette mission de maintien de la paix était la première intervention militaire de l’OTSC et a été qualifiée par le président kazakh de “très Russie”.
Le président Kassym-Jomart Tokaïev en visioconférence avec le Parlement kazah, à Noursoultan, le 11 janvier 2022.
Si la situation est revenue à la normale, les causes des émeutes ne sont toujours pas résolues. Les problèmes de hausse des prix, de corruption et d’inégalités sociales seront des problèmes à affronter et auxquels il faudra trouver des solutions.
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Rojava : Reprise des combats entre les Kurdes et l’Etat islamique suite aux attaques de prisons
Depuis le 19 janvier, des jihadistes de l’Etat islamique (EI) ont pris d’assaut la prison de Ghwayran du nord-est du Rojava, le territoire autonome du nord de la Syrie contrôlé par le FDS (Forces démocratiques syriennes), principalement dominé par l’ethnie kurde. Au sein de cette prison sont enfermés 3500 anciens combattants de Daesh. Les combats ont ainsi permis à plusieurs dizaines de terroristes de s’évader et fait 28 morts kurdes, 45 jihadistes et 5 civils. C’est l’attaque de plus grande ampleur réalisée par le groupe terroriste depuis que l’ensemble de sa base territoriale a été reconquise, en 2019.
En parallèle, une base militaire irakienne a aussi été prise d’assaut. Ces attaques simultanées rappellent que l’EI demeure une menace pour la région et potentiellement pour le reste du monde.
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France : L’Assemblée nationale adopte une résolution reconnaissant un génocide des Ouïghours par la Chine
Ce 21 janvier, les députés ont adopté à la quasi-unanimité (169 pour, 1 contre et 5 abstentions) une résolution, portée par le Parti socialiste, reconnaissant le caractère génocidaire aux violations des droits de l’Homme perpétrées par la Chine à l’encontre de l’ethnie ouïghour.
En effet, depuis 2018, les 24 millions de Chinois d’ethnie ouïghour vivant principalement dans la région du Xinjiang, subissent une répression sanglante de la part du Parti. Parmi les crimes perpétrés, l’Assemblée nationale a ainsi énuméré : “stérilisations et avortements forcés, viols, tortures, enfants arrachés à leurs parents, prélèvement d’organes, camps d’internement et de rééducation, exécutions, destruction de mosquées et du patrimoine culturel, surveillance de masse”.
Bien que cette résolution et les déclarations associées marquent un tournant dans la politique de dénonciation de ces actes par la France, elle se veut non contraignante. Les députés La République En Marche demandent désormais au “Gouvernement français” d’adopter “les mesures nécessaires auprès de la communauté internationale et dans sa politique étrangère à l’égard de la République populaire de Chine”. La Chine a de suite réagi en qualifiant cette résolution de “purs mensonges” et qu’elle “porterait gravement atteinte aux relations sino-françaises”. L’ambassade chinoise en France annonce que la France devra “prendre des actions concrètes pour sauvegarder le développement sain des relations sino-françaises”.
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Ukraine : Une première cargaison américaine d’équipements militaires est arrivée en Ukraine
Après l’autorisation du Département d’Etat américain, les Etats-Unis ont transféré, ce samedi 22 janvier, 200 millions de dollars d’équipements militaires auparavant stockés aux Pays Baltes vers l’Ukraine. Cette “aide létale” apportée par la Maison Blanche apparaît dans un climat de conflit diplomatique avec la Russie depuis le stationnement de 100 000 soldats russes aux frontières ukrainiennes. 100 000 soldats auxquelles viennent s’ajouter toujours plus de forces russes. Joe Bien n’exclut d’ailleurs pas une réelle invasion de la part de Poutine. Mais il déclare qu’en cas d’incursion mineure, les forces de l’OTAN pourraient se diviser sur l’ampleur de la riposte à avoir.
Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, promet tout de même une réponse “rapide, sévère et unie” des Etats-Unis et de ses alliés en cas d’invasion russe. Un renforcement des forces américaines, européennes et de l’OTAN devrait se poursuivre, et des sanctions économiques pourraient être envisagées.
Le sommet entre les représentants russes et américains le 10 janvier dernier à Genève, puis le second entre les diplomates Lavrov et Blinken n’auront visiblement pas empêché l’escalade des tensions. Une prochaine rencontre devrait se tenir courant de la semaine prochaine. Nous verrons si ces discussions débouchent sur une résolution du conflit.
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