Algérie : vendredi 18 mars fêtait les 60 ans des Accords d’Evian
En ce jour, le Président Emmanuel Macron commémorait les Accords d’Evian qui marquèrent la fin de la Guerre entre l’Etat français et les indépendantistes algériens, alors département français. Cette guerre d’indépendance aura fait plus de 400 000 morts côté algérien, 150 000 côté militaires français et pieds noirs et 2000 morts chez l’OAS. Cet affrontement sanglant était la culmination de plus d’un siècle de colonisation française et de traitements inégaux des Algériens, gratifiés de la nationalité française mais pas de la citoyenneté. La condition de ces derniers était en effet régit par le Statut de l’Indigénat les privant de beaucoup de droits et leur ajoutant des obligations auxquelles les autres français n’étaient pas soumis.
Emmanuel Macron lors de son discours à l’issue de la réception tenue à l’Elysée pour commémorer les victimes de la guerre d’Algérie, soixante ans après les accords d’Evian, à Paris, le 19 mars 2022. GONZALO FUENTES / AFP
Ce jour était ainsi le moment d’un retour sur cette histoire de la République. Le Président Emmanuel Macron rappelait toutefois que la signature de ces accords furent certes la fin de la guerre entre l’Etat et le peuple algérien, mais pas la fin des affrontements. Ces derniers se poursuivirent en effet jusqu’à l’indépendance officielle du 5 juillet 1962. L’OAS, Organisation de l’Armée Secrète, mouvement anti-indépendantiste français d’extrême droite, poursuivait ses exactions et attentats aussi bien à l’encontre des Algériens, civils comme militaires, que des soldats français. En parallèle, les harkis et pieds noirs subissaient les représailles du FLN, Front National de Libération. Au total, ce n’est pas moins d’un million de réfugiés, pieds noirs, harkis et juifs algériens, qui fuirent vers la métropole au cours de cette guerre.
Sources:
Iran : samedi 19 mars, la Russie cesse de ralentir la signature d’un accord autour du nucléaire iranien.
Depuis la Révolution iranienne de 1979, les relations entre la République Islamique d’Iran et l’Occident sont sous tensions. Ces tensions se sont par la suite exacerbées avec notamment la mise en route d’un programme nucléaire militaire de la part du régime des mollahs. A ce jour, l’Iran est ainsi le second pays le plus sanctionné derrière la Russie, depuis la récente mise au ban de la scène internationale de cette dernière. L’Iran comptabilise actuellement plus de 3600 embargos et sanctions économiques.
Le palais Coburg où se déroulent les discussions sur le nucléaire iranien, à Vienne (Autriche), le 28 février 2022. © Leonhard Foeger, Reuters
Pour concevoir des armes nucléaires, l’uranium 235 est l’élément essentiel. Initialement, l’uranium est composé à 99,3% d’atomes d’uranium 238 et à 0,7% d’uranium 235. Un taux de 90% d’uranium 235 est nécessaire à l’atteinte de cet objectif. Pour ce, l’Iran a construit de nombreuses centrifugeuses d’enrichissement et a actuellement atteint un taux de 60%. Mais quatre décennies de sanctions économiques pèsent sur le pays et sa population. Un abandon de ce programme nucléaire militaire est donc en voix de signature contre des garanties des Etats-Unis d’un retrait des sanctions internationales ainsi que du retrait des Gardiens de la Révolution de la liste noire des groupes terroristes.
Depuis la Guerre en Ukraine et les tensions sur l’approvisionnement futur en énergie, une ouverture du pétrole iranien au commerce international serait un excellent moyen de faire chuter les prix du pétrole et de diminuer le poids de la Russie dans l’approvisionnement mondial en énergie. Ainsi, jusqu’à ce samedi 19 mars, la Russie a tenté de ralentir un tel accord en demandant des garanties de pouvoir commercer avec l’Iran si jamais les négociations aboutissaient à une fin heureuse. Néanmoins, le dossier n’est toujours pas réglé. Les Gardiens de la Révolution ont en effet bombardé l’Irak, visant une base du Mossad sur ce territoire. Cette escalade de violence n’est en réalité que la continuité d’une guerre de drones que se mènent Israël et l’Iran. Le 18 mars dernier, Israël bombardait deux entrepôts iraniens contenant plus d’une centaine de drones.
Sources:
https://www.youtube.com/watch?v=swlf6yZ3qEA
https://www.youtube.com/watch?v=GYeDIfQUBvw
L’Iran et Israël se livrent désormais à une guerre… par drones (marianne.net)
Chine : présence d’un destroyer de l’US Navy dans le détroit de Taïwan.
Ce 19 mars, un destroyer de l’US Navy était détecté dans le détroit de Taïwan. Ce détroit de seulement 180km de largeur sépare la République Populaire de Chine (Chine) de la République de Chine (Taïwan). Cette région est une zone sous tension depuis les récents essais militaires et démonstrations de force de la Chine avec pour objectif final la réunification des deux Chine.
Les Etats-Unis semblent ainsi raviver les tensions dans une situation déjà très compliquée pour mettre une pression sur le régime communiste. En effet, depuis le début de la crise ukrainienne et surtout depuis la mise en place de sanctions à l’encontre de la Russie pour son invasion de l’Ukraine, la Chine n’a jamais condamné le régime de Poutine. Elle a au contraire poursuivi ses échanges commerciaux avec le pays le plus grand du monde et achète son pétrole désormais sous embargo américain et devenu un bien que plus aucun transporteur étranger ne souhaite acheminer. Le soutien chinois s’est aussi manifesté par l’abstention lors des votes à l’ONU dénonçant l’invasion russe. Economiquement, l’usage du système chinois concurrent de SWIFT dénommé CIPS et cité comme une bonne alternative pour que les banques russes visées par ces sanctions puissent poursuivre leurs échanges internationaux.
Pour répondre à ce soutien, les Etats-Unis menacent désormais la Chine de sanctions si jamais cette dernière passe le pas en apportant des aides matérielles à la Russie. En effet, d’après des officiels de la Maison Blanche et des médias britanniques, la Russie réclamerait du matériel militaire à son partenaire chinois. Ces informations ont été vivement démenties par les parties concernées. Le ministre chinois des affaires étrangères déclarait néanmoins, au téléphone avec son homologue espagnol, que « La Chine a le droit de défendre ses propres intérêts ». La Chine annonce aussi qu’elle « répondra fermement avec des contre-mesures » en cas de sanctions américaines.
Sources:
Ukraine : des avancées dans les négociations vers une neutralité de l’Ukraine sous garanties de sécurité laissent présager une résolution du conflit même si la Russie poursuit son avancée en terre ukrainienne.
Après de premières négociations le 10 mars dernier entre les ministres des affaires étrangères russe et ukrainien en Turquie, le Président Recep Tayyip Erdogan proposait ce jeudi 17 mars l’organisation sur le sol truc d’une rencontre entre les Présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Cette proposition est rendue possible après les avancées vers un cessez-le-feu après que le président ukrainien ait admis devoir renoncer à une adhésion à l’OTAN et s’est dit prêt à accepter la proposition russe de neutralité de l’Ukraine. Mais cette neutralité se ferait sans désarmement, à la façon de la Suède et de l’Autriche, sous la garantie d’une protection militaire de la part du Conseil de Sécurité de l’ONU, de l’Allemagne et de la Turquie. Ainsi, la crise ukrainienne semble en voie de résolution, menée de concert avec le médiateur turc.
Néanmoins, l’avancée russe se poursuit dans un pays sous le feu constant de l’armée du Kremlin. Dernièrement, l’envoi de missiles hypersoniques de longue portée ont particulièrement inquiété l’opinion publique. La Russie menait ainsi une démonstration de force et détruisait dimanche dernier une base militaire à Lviv, proche de la frontière ukrainienne. Ce 18 mars, un nouveau bombardement était réalisé sur une usine à Lviv. Les missiles ayant été tirés à des centaines de kilomètres depuis la Mer Noire. Le 19 mars, Marioupol était aussi de nouveau bombardé. Cette fois-ci une école était touchée.
Sources: