Une semaine dans le monde : la semaine du 14 juin 2021

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L’antenne International Security and Defense a sélectionné pour vous les informations importantes de la semaine du 14 juin au 20 juin 2021. L’article a été rédigé par Jeanne El Arafi.

Les forces françaises participent à la capture de cadres de l’État islamique au Grand Sahara

Présentes dans les régions nord du Mali et plus largement dans le Sahara et dans le Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste et de l’opération Barkhane, les forces françaises ont à plusieurs reprises au cours du mois de juin 2021 participé à l’appréhension de différentes figures proches des structures dirigeants du groupe armé terroriste.

Alors qu’ils effectuaient une mission de reconnaissance au Mali dans une région bordée par la frontière avec le Niger, des troupes françaises et nigériennes ont capturé un important groupe de membres de l’EIGS. Quelques heures plus tôt, une autre mission de l’opération Barkhane menée conjointement avec un détachement nigérien a débouché sur la capture de cadres de l’EIGS. Parmi les personnes capturées, Rhisssa al-Sahraoui, principal lieutenant d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui, qui est lui le chef de l’EIGS, aurait été identifié.

Les présidents américain et russe, Joe Biden et Vladimir Poutine, se sont rencontrés à Genève

Après une réunion du G7 ce dimanche 13 juin à Carbis Bay, le président Biden, nouvellement en poste, a rencontré son homologue russe à Genève afin d’aborder de nombreuses questions telles que la cybersécurité, la situation en Biélorussie ou encore celle de l’opposant Alexeï Navalny. À l’issue de cette rencontre, chaque président a donné une conférence de presse séparée contrairement à la conférence commune tenue en 2018 par Donald Trump et Vladimir Poutine.

Les deux présidents ont ainsi pu discuter sans « aucune animosité » selon le dirigeant russe qui à saluer l’effort de compréhension mis en oeuvre par les deux parties pour améliorer les relations même si certaines divergences demeurent. En effet, l’épineux sujet de la cybersécurité n’a pas été résolu : Washington a dénoncé la menace pour la démocratie américaine que représente les attaques et intrusions russes, tandis que Moscou a souligné que le plus grand nombre de cyberattaques venait des États-Unis.

L’ultraconservateur et nouveau président iranien, Ebrahim Raïssa

Les élections présidentielles de la République islamique d’Iran ont été remportées par l’ultraconservateur Ebrahim Raïssa dès le premier tour avec 62% des voix obtenues. Certains montrent la prévisibilité d’un tel résultat et dénoncent la rupture avec la tradition démocratique de ces élections supposées démocratiques dans la mesure où le Conseil des gardiens de la Constitution ont invalidé la participation de plusieurs candidats des partis réformistes comme conservateurs. L’élection d’Ebrahim Raïssa, qui succède ainsi au Guide Suprême Ali Khamenei, aura plusieurs conséquences.

Au cours d’un discours de campagne, Ebrahim Raïssa a affirmé sa volonté d’honorer l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 mais dont s’était retiré les États-Unis en réimposant des sanctions économiques au pays au cours du mandat de Donald Trump. Par là, le nouveau président iranien espère redresser l’économie de l’Iran et améliorer les conditions de sa population qui s’est largement paupérisée au cours de ces dernières années.

Les anciens postes qu’a occupé Ebrahim Raïssa poussent certains experts à craindre pour les populations iraniennes. À la fin des années 1980, le nouveau président fait partie d’un groupe de juges religieux qui condamne les opposants au nouveau régime religieux. L’appartenance à ce groupe et les exécutions qu’il proclame sont selon Clément Therme, chercheur à Sciences Po Paris, « l’acte fondateur de sa carrière ».
Depuis 2019, Ebrahim Raïssa occupe le poste de chef de l’autorité judiciaire. Sous son mandat, les manifestations ont été réprimées dans le sang tandis que les peines reçues par les militants de l’opposition, notamment ceux défendant les droits des femmes, ont été plus rudes que précédemment.

Mercato des généraux : plusieurs successions bientôt décidées au sein des organes des armées françaises

Le général Lecointre,chef d’état-major des armées (CEMA) depuis 2017, a annoncé le 13 juin dernier, son départ. Il ouvre par cette annonce le mercato des généraux puisque plusieurs successions à la tête de différentes entités des armées françaises s’organisent.

Au général Lecointre succédera le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées de Terre (CEMAT) depuis 2019. Le général Pierre Schill semble être désigné à sa succession au poste de CEMAT mais d’autres nos sont sortis, tels que Benoit Durieux ou encore Hervé Gomart.

Le chef d’état-major des armées de l’air et de l’espace devrait lui aussi changer et ce poste devrait être occupé par le général Stéphane Schill. Enfin, c’est le général Bertrand Toujouse qui est pressenti à la tête de la Direction du renseignement militaire (DRM).

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