Actualité de la semaine du 3/12/18
Faible mobilisation pour la COP24
« Permettez-moi d’être très clair : nous sommes confrontés à une véritable urgence » déclarait le 30 novembre le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Sur ces mots s’ouvrait lundi la COP24 –24ème conférence de l’ONU sur le climat– à Katowice en Pologne. Si les enjeux sont conséquents, puisqu’il s’agit néanmoins de réaffirmer les engagements pris pendant la COP21 à Paris 3 ans plus tôt, force est de constater que la réponse politique ne fut pas de taille : aucun président de l’Union européenne n’a fait le déplacement.
Trêve commerciale entre les deux géants
À l’issue du G20 qui se tenait la semaine dernière à Buenos Aires, les présidents états-unien Donald Trump et chinois Xi Jinping ont conclu un accord « pour mettre fin à la mise en œuvre de nouveaux droits de douane », affirmait le ministre chinois des Affaires étrangères. Ceci fait suite à la guerre commerciale portée par Donald Trump contre la Chine, qu’il accuse de causer aux États-Unis un préjudice économique important du fait du grand déséquilibre sur le marché. Les parties se donnent 90 jours pour conclure un accord définitif.
Le Qatar sort de l’OPEP
Lundi à Doha, le ministre qatari de l’énergie Saad Al-Kaabi annonçait le retrait de l’émirat de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), faisant de la réunion de l’organisation ce jeudi 6 la dernière à laquelle assistait le Qatar. Si cette décision ne devrait pas avoir un impact trop important sur le marché mondial du pétrole (le Qatar représente à peine 2% des exportations), elle s’inscrit dans le conflit qui l’oppose à l’Arabie Saoudite, chef de file et membre fondateur de l’OPEP.
Une réunion sans conclusion pour le Sahara occidental
Les 5 et 6 décembre se réunissaient à Genève autour d’une table ronde les quatre parties impliquées dans le conflit sur le Sahara occidental, à savoir le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie et le Front Polisario. Ce dernier, représentant du peuple sahraoui, militait toujours pour un référendum d’autodétermination, ce que refuse Rabat qui contrôle dans les faits 80% du territoire, et qui exige que la région, riche en sous-sols et dotée d’un littoral généreux, demeure sous sa souveraineté. Une nouvelle réunion est prévue début 2019.
Espoir pour le Yémen sous l’égide de l’ONU
Jeudi 6 décembre s’ouvraient à Stockholm d’importantes négociations entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthis, belligérants dans une guerre civile qui a déclenché « la pire crise humanitaire au monde », selon les termes du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies. Ces pourparlers font suite à des accords concernant l’échange de prisonniers et une désescalade de la violence.