La déstabilisation de l’Amérique latine par les États-Unis

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L’Amérique latine se compose des Etats d’Amérique de langues latines marqués par la religion catholique, héritage de la colonisation européenne qui a fortement bouleversé cette région. A la suite de la décolonisation au 19ème siècle, les pays d’Amérique latine furent fortement touchés par la pauvreté, ce qui entraina une crispation politique caractérisée par l’alternance entre gouvernements démocratiques et de dictatures.

Ce contexte facilita l’impérialisme des Etats-Unis symbolisé par la doctrine Monroe de 1823. Celle-ci fut énoncée par le président des Etats-Unis, James Monroe, lors de son discours du 2 décembre au Congrès soulignant que :

  • Les États-Unis ont reconnu l’année précédente l’indépendance des nouvelles républiques latino-américaines; en conséquence de quoi, l’Amérique du nord et l’Amérique du sud ne sont  plus ouvertes à la colonisation européenne.
  • Les États-Unis regardent désormais toute intervention de leur part dans les affaires du continent américain comme une menace pour leur sécurité et pour la paix.
  • En contrepartie, les États-Unis n’interviendront jamais dans les affaires européennes. » (1)

La doctrine de Monroe se résume en définitive comme suit : « l’Amérique aux Américains ».

Cette idée pris en 1904 une plus grande ampleur lorsque le président américain Théodore Roosevelt déclara que « les Etats-Unis […] peuvent être amenés à exercer un pouvoir de police international ». La pierre angulaire de l’interventionnisme des Etats-Unis fut posée à cet instant pour prendre une nette ampleur lors de la guerre froide au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Malgré son envol à la fin de la guerre froide, comment l’Amérique latine fut-elle mise à mal par les Etats-Unis au cours de celle-ci au nom d’une lutte contre l’expansion du communisme ?

Mise en œuvre d’une coopération sécuritaire d’Amérique sous l’égide des Etats-Unis

 

Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, deux blocs ont vu le jour : le libéralisme face au communisme. Ainsi, les Etats-Unis ont tenté de renforcer leurs alliances avec les pays voisins afin d’empêcher l’expansion de ce dernier.

La signature du pacte de Rio de 1947 en est une parfaite illustration. Il découla de la conférence inter-américaine « pour le maintien de la paix et de la sécurité collective » afin d’assurer à l’ensemble des pays américains signataires (tous les pays d’Amérique à l’exception du Canada, de l’Equateur et du Nicaragua) une assistance réciproque en cas de « péril pour la paix de l’Amérique ». Comme le souligna en 1954 la Charte de l’Organisation des Etats américains fondée en 1948, ce « péril » peut être le communisme. (2)

Néanmoins, il faudra attendre la mise en œuvre de l’OEA, Organisation des Etats d’Amérique, en 1948 pour voir les réelles intentions des Etats-Unis. En effet, cette institution place 35 Etats d’Amérique Centrale et du Sud sous la protection des Etats-Unis par le biais d’un programme d’assistance militaire tout en renforçant le rôle de la CIA dans l’entraînement et l’encadrement des armées sud-américaines. (3)

Ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieures des Etats d’Amérique latine

Pour s’assurer qu’au sein même des Etats d’Amérique latine il n’y ait pas d’homme politique pro URSS, les Etats-Unis n’ont guère hésité à renverser plusieurs gouvernements tout en mettant au pouvoir des hommes politiques de leur mouvance idéologique. Le président John F. Kennedy avait d’ailleurs déclaré en 1961 que même si un régime politique démocratique était préférable à une dictature, rien n’était pire à l’expansion des régimes communistes. Ce fut le cas en 1951 avec le président du Guatemala, Jacobo Arbenz. Celui-ci entamait un programme de réforme agraire et d’indépendance économique par rapport aux Etats-Unis, ce qui entraina le renversement du régime en 1954 pour y mettre à la place une dictature militaire. (4) On retrouve également ce phénomène avec le coup d’état militaire de 1955 en Argentine contre le régime populiste et autoritaire de Juan Peron, au pouvoir depuis 1946, favorable à une politique sur les nationalisations et la redistribution des richesses. (5)

Néanmoins, à partir des années 60, les Etats-Unis connaissent des adversaires de taille, les rebelles cubains communistes, Fidel Castro et Ernesto « Che » Guevara. Ces deux leaders, accompagnés de camarades, renversèrent la dictature pro-américaine de Fulgencio Batista, datant de 1952, en 1959 après une longue révolution amorcée par le « mouvement du 26 Juillet » en 1953. (6) Celle-ci conduisit donc à de fortes tensions, dont la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, ce qui donna lieu dans un premier temps à la « Baie des Cochons » de 1961, une tentative de débarquement de cubains anti-communistes organisée par la CIA qui échouera avec la crise des missiles en octobre 1962. Les Etats-Unis avaient en effet dû faire la promesse de ne pas envahir Cuba pour que l’URSS retire ses missiles. Ainsi, le seul moyen de pression dont disposaient encore les Etats-Unis fût la mise en œuvre d’un embargo à Cuba en 1962. Il faudra attendre le 17 décembre 2014 pour que le président Barak Obama annonce la réouverture d’une ambassade et l’assouplissement de l’embargo.

Du côté cubain, des guérillas révolutionnaires furent orchestrées et soutenues par Ernesto Che Guevara dans toute l’Amérique latine avant son exécution en Bolivie en 1967. Il créa des « focos », foyers révolutionnaires, sur les trois continents afin d’épuiser les Etats-Unis déjà engagés dans la guerre du Vietnam. Il s’agit de la théorie de la tricontinentale.  Cuba devint ainsi le symbole de la lutte anti-impérialiste. Afin de contrer cette émergence révolutionnaire, les Etats-Unis multiplièrent leur soutien à différents coups d’états ainsi que leurs interventions militaires directes comme en République Dominicaine en 1965 ou au Panama en 1989.

Il est intéressant d’illustrer l’interventionnisme des Etats-Unis, et de l’Occident de façon plus générale, à l’aide de trois exemples.

Premier exemple : Le coup d’état dirigé par le général Pinochet au Chili, fortement soutenu par les Etats-Unis, en 1973 contre le gouvernement socialiste démocratiquement élu de Salvador Allende.

L’élection de Salvador Allende en 1970 pris le gouvernement des États-Unis par surprise, les services diplomatiques prévoyaient en effet une victoire de Jorge Alessandri Rodríguez, conformément aux analyses de nombreux spécialistes. En conséquence de cette fausse estimation, les États-Unis n’avaient engagé des fonds que dans une mesure beaucoup plus faible qu’en 1964. Les États-Unis avaient refusé de soutenir Jorge Alessandri Rodríguez, se contentant de quelques campagnes contre Salvador Allende et non en faveur du candidat conservateur.

D’après une note interne de la CIA, « Le président [Nixon] a demandé à l’agence [la CIA] d’empêcher Salvador Allende d’accéder au pouvoir ou de le destituer et a débloqué à cette fin un budget allant jusqu’à 10 millions de dollars. » De plus, « selon le rapport du Sénat des États-Unis — « Covert action in Chile 1963-1973 » (1975) —, El Mercurio et d’autres médias ont reçu 1,5 million de dollars de la Central Intelligence Agency (CIA) pour déstabiliser Salvador Allende ». (7)

Peter Kornbluh, chercheur au National Security Archive, qui a participé à une campagne pour la déclassification des archives de la CIA, a, de son côté, déclaré à Libération que, « si les États-Unis n’ont pas directement participé au complot du 11 septembre 1973, ils ont tout fait pour préparer le coup d’État contre Allende ». Deux documents déclassifiés de la CIA montrent qu’en 1970, le président Nixon souhaitait que Salvador Allende soit renversé, en étranglant l’économie et en déclenchant un coup d’État. (8)

Le rapport, «Les activités de la CIA au Chili», de septembre 2000 réalisé par la CIA, déclarait à son tour que «la CIA a activement soutenu la junte militaire après le renversement d’Allende». Ce rapport, reconnu également que l’agence américaine avait pour contacts et agents certains des «nombreux officiers de Pinochet impliqués dans des violations des droits de l’homme systématiques». Parmi ces officiers, la CIA expliquait qu’elle aurait rémunéré par « erreur » en 1975 et eu pour contact Manuel Contreras qui a fomenté l’assassinat, à Washington en 1976, de l’ex-ambassadeur d’Allende, Orlando Letelier, et de sa secrétaire américaine, Ronni Moffitt. (9)

Deuxième exemple : L’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) rendu le 27 juin 1986 dans l’affaire des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci (Nicaragua contre Etats-Unis) est également une parfaite illustration de l’usage illégal de la force et de l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieures des Etats d’Amérique latine.

Cette affaire marqua la reconnaissance de l’interdiction du recours à la force dans les relations internationales.

De 1956 à 1979, le Nicaragua vécut sous la domination de la dynastie politique Somoza soutenue par les Etats-Unis. En 1978 l’opposition rassemblée dans le Front sandiniste, déclencha l’insurrection et la chute de la dynastie des Somoza en 1979. Les Sandinistes prirent peu à peu le pouvoir en s’appuyant sur Cuba et l’URSS. En 1983 les Etats-Unis voyant d’un mauvais œil la constitution du pôle révolutionnaire des Sandinistes décida, par le biais de la CIA, de soutenir financièrement et militairement les contre-révolutionnaires, fédérés sous le mouvement « Contras ». Le Nicaragua souleva alors devant la Cour internationale de justice, la violation par les Etats-Unis de principes fondamentaux du droit international tel que l’interdiction de l’emploi de la force dans les relations internationales et de toute ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays.

Composée de quinze juges élus par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations unies sur la base d’une représentation « des grandes formes de civilisation et des principaux systèmes juridiques du monde », la Cour était, à l’heure du procès en 1986, un organe plutôt impartial ce qui lui permis de rendre un arrêt favorable au Nicaragua.

En effet, elle estima que des attaques d’aéroports, d’oléoducs, de réservoirs de pétrole, des minages de ports ou encore les installations pétrolières et celle d’une base navale au Nicaragua étaient imputables au gouvernement des Etats Unis et constituaient un manquement au principe de non emploi de la force, sauf cas de recours à la légitime défense, ce qui n’est guère le cas en l’espèce. Les Etats-Unis ont donc été rendus coupables d’une telle violation.

La Cour reconnaît également que les Etats-Unis ont largement financé et organisé l’une des composantes de la force contra, la FDN. Elle reconnaît également qu’un certain nombre d’opérations ont été décidées et planifiées sur la base de l’assistance en matière de renseignement et de logistique que les Etats-Unis étaient en mesure d’offrir. L’appui des autorités américaines aux activités des contras prenait diverses formes au fil des années (soutien logistique, fourniture de renseignements sur les mouvements des troupes sandinistes, emploi de moyens de communication perfectionnés, etc.).

Par ailleurs, pour la Cour, le Gouvernement des Etats-Unis par son soutien aux contras entendait exercer une pression sur le Nicaragua dans des domaines où chaque Etat jouit d’une entière liberté de décision. Les contras avaient en effet eux-mêmes pour objectif de renverser le gouvernement actuel au Nicaragua.

La CIJ considéra ainsi qu’en plus d’avoir violé l’interdiction du recours à la force en dehors du cadre de la légitime défense, les Etats-Unis étaient intervenus dans les affaires internes du Nicaragua entrainant une violation du principe de non-intervention dans les affaires internes de chaque Etat au nom de leur souveraineté. (10)

Troisième exemple : Participation active de l’Occident au Plan Condor, véritable internationale de la répression.

L’opération Condor, campagne de répression faisant environ 50 000 tués et 35 000 disparus entre 1975 et 1983, n’aurait jamais connu un tel succès sans le soutien de l’Occident.

Le Plan Condor, né d’une initiative du Chili de Pinochet, permit aux dictatures au pouvoir dans les années 70 en Amérique du Sud d’organiser une véritable internationale de la répression. Les militaires chiliens, argentins, brésiliens, uruguayens, boliviens, péruviens et paraguayens échangeaient des informations pour faire arrêter, torturer ou tuer des opposants chez leurs voisins. Etaient prévues pour le rendre le plus effectif possible, trois phases :

  1. Identification des opposants.
  2. Leur élimination ou leur enlèvement dans les pays sud-américains.
  3. La neutralisation d’exilés en Europe ou à l’extérieur de l’Amérique du sud. (11)

Après une enquête de dix ans, des archives  dévoilant l’existence du Plan Condor furent découvertes en Argentine et au Paraguay en 1992, permettant alors l’ouverture du procès de cette opération sanglante le Mardi 5 mars 2013 à Buenos Aires. Ce procès fût très important en raison des preuves apportées quant à l’implication de nombreux pays occidentaux (12)

Selon un document versé au dossier d’accusation, Washington était en effet au courant de l’existence du Plan Condor, et ne s’y est pas opposé : «S’il y a des choses qui doivent être faites, faites-les rapidement. Mais vous devez reprendre rapidement les procédures normales», a répondu le secrétaire d’Etat Henry Kissinger à un ministre argentin qui l’informait de l’opération. (13)

Ceux qui s’échappaient aux États-Unis ou en Europe faisaient l’objet de la « phase 3 » de l’opération Condor, qui prévoyait l’envoi de commandos pour assassiner les figures les plus en vue (assassinat le 21 septembre 1976 de l’ancien ministre chilien Orlando Letelier à Washington D.C., tentatives d’assassinat à Rome, Paris et Madrid). Les dictatures espagnole, italienne ou portugaise emprisonnèrent ou exécutèrent les militants expulsés de leur pays d’origine.

Parmi les victimes de l’opération Condor, on retrouve Orlanto Letelier, un ancien ministre des Affaires étrangères du Chili, ainsi que l’ex-président bolivien Juan José Torres. Des prêtres, des étudiants et des enseignants jugés subversifs furent également tués avant que l’opération ne cesse avec la fin de la dictature argentine, en 1983.

Par ailleurs, les recherches menées sur le « Plan Condor » ont aussi mis en évidence le rôle des écoles, comme la fameuse Ecole des Amériques, et académies militaires situées aux Etats-Unis où étaient entrainés et initiés aux techniques de guerre sale des militaires sud-américains. (14)

L’influence économique des Etats-Unis sur l’Amérique latine

A ces ingérences dans les affaires internes des Etats d’Amérique latine s’ajoutait, au XXème siècle, une influence économique des Etats-Unis via leurs investissements financiers et l’implantation de leurs entreprises dans cette partie du continent américain. Par l’intermédiaire de l’ITT au Chili ou encore de la United Fruit Company au Guatemala, au Honduras et en Jamaïque, les Etats-Unis monopolisaient en effet les mines de cuivre ainsi que la production des bananes de la récolte jusqu’à la commercialisation.

De plus, l’implantation économique des Etats-Unis connu de nombreuses connaissances diplomatiques néfastes. Le coup d’état organisé au Guatemala en 1954 contre Jacobo Arbenz fût d’ailleurs mis en œuvre par la CIA et la United Fruit Company afin de défendre les intérêts économiques des Etats-Unis face aux nouvelles réformes agraires.

Souvent, ces intérêts économiques américains et les dictatures de cette région nouaient des alliances objectives visant à combattre les revendications sociales des travailleurs et les organisations qui les portaient, telles les syndicats. Le pouvoir exercé par ces compagnies sur ces pays venait du fait qu’elles avaient créé ou mis en place de vastes structures et infrastructures économiques comprenant des plantations, des installations portuaires, des hôpitaux ou des écoles qui employaient des dizaines de milliers de personnes dans nombreux de ces pays. (14)

Outre l’agro-industrie, l’emprise des intérêts économiques américains sur les économies des pays du continent américain s’est étendue à beaucoup d’autres secteurs notamment celui de l’exploitation minière ou des télécommunications. La dépendance économique de ces pays vis-à-vis des Etats-Unis se reflétait à travers les relations commerciales entre eux et se renforçait en raison du fait que les économies des pays de cette région étaient grandement dépendantes de l’exportation de matières premières agricoles ou minières vers les Etats-Unis. Ainsi par exemple, au début des années 1920, 50% des exportations des pays de l’Amérique du Sud sont destinées au marché américain. (14)

Le dollar, de son côté, remplaçant la monnaie nationale au Panama en 1904, en Equateur en 2000, au Guatemala et au Salvador en 2001, permit aux Etats-Unis de renforcer leur prestige en les fragilisant par diverses sanctions économiques comme ce fût le cas au Panama en 1989.

Bibliographie :

(1) Doctrine Monroe : https://www.herodote.net/2_decembre_1823-evenement-18231202.php

(2) la Charte de l’Organisation des Etats américains fondée en 1948 : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1893

(3) OEA : http://www.oas.org/fr/

(4) renversement du régime de Jacobo Arbenz, président du Guatemala, en 1951 : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=357

(5) renversement du régime de Peron en Argentine en 1955 : http://geopolis.francetvinfo.fr/19-septembre-1955-coup-detat-militaire-en-argentine-22867

(6) « mouvement du 26 Juillet » : https://www.valeursactuelles.com/politique/les-mouvements-du-26-juillet-87826

(7) Jorge Magasich, « Ce plan Z qui a épouvanté le chili : « Salvador Allende préparait un auto-coup d’État sanglant » » [Disque Compact], Le Monde diplomatique : archive 1970-2009, Paris, 2009 [s.n.], [s.p.].

(8) « Quand Nixon voulait étrangler le Chili », Le Monde, 11 décembre 1998. Voir aussi : « Des archives confirment le rôle de la CIA dans le renversement de Salvador Allende », Le Monde, 16 novembre 2000.

( 9) https://www.liberation.fr/planete/2000/09/21/la-cia-revele-ses-barbouzeries-au-chili_338019

(10) Arrêt Nicaragua contre Etats Unis du 27 Juin 1986 : https://www.monde-diplomatique.fr/1986/08/CHEMILLIER_GENDREAU/39416

(11) Plan Condor: http://www.rfi.fr/ameriques/20130306-argentine-condor-proces-videla-pinochet/

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=795

(12) Plan Condor, soutien Occidental : http://www.elcorreo.eu.org/Le-Plan-Condor-ou-le-processus-de-fabrication-de-l-ennemi-interieur

(13) Etats-Unis au courant et cautionnaient le Plan Condor : https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Verdict-historique-dans-le-proces-du-plan-Condor-30292176

(14) https://www.diploweb.com/Les-relations-entre-les-Etats-Unis.html

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