CE JOUR DANS L’HISTOIRE: Le traité de Paris du 10 février 1947

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Le traité de Paris, signé le 10 février 1947, est un traité de paix conclu entre les alliés de la Seconde Guerre mondiale et les pays « vaincus », à l’exclusion de l’Allemagne. Il définit notamment les frontières entre les pays signataires ainsi que des réparations monétaires.

Le contexte

Le 8 mai 1945, le IIIe Reich déclare sa capitulation ; le 2 septembre suivant, le Japon capitule devant les Etats-Unis, ce qui marque la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les pays de «l’axe » (Allemagne, Italie, Japon) sont vaincus.

La fin des hostilités déclenche un processus diplomatique, au centre duquel se trouve la question du traitement et de l’organisation future de l’Allemagne. Or, ce n’est pas le seul problème auquel les alliés sont confrontés. Ils doivent également négocier des traités de paix avec les anciens Etats-satellites de l’Allemagne nazie. Ainsi, lors de la conférence de Potsdam (17 juillet au 2 août 1945), les chefs des gouvernements des quatre puissances (Etats-Unis, U.R.S.S, Grande-Bretagne, France) décident de confier à un « Conseil des ministres des affaires étrangères » la négociation de ces traités de paix.

Les parties

Entre novembre 1945 et octobre 1946 se déroulent plusieurs conférences de paix à Paris. Y participent d’un côté les alliés vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale (les quatre puissances ainsi que la Pologne, la Yougoslavie, la Grèce et la Tchécoslovaquie)  et de l’autre cinq anciens alliés de l’Allemagne (l’Italie, la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie et la Finlande).

Ces négociations aboutissent à la signature du traité de Paris le 10 février 1947. Plus précisément, il s’agit de cinq traités, prévoyant pour chacun des cinq pays vaincus respectivement les obligations à respecter.

Le contenu

Le contenu des traités porte notamment sur trois volets : premièrement, un volet de réparation monétaire ; deuxièmement un volet traitant les questions territoriales ; dernièrement, un volet d’obligations générales tenant à l’organisation du pays dans une perspective de « dénazification » et de répression des crimes de guerre.

L’Italie par exemple doit céder des territoires à la France (y compris des zones peuplées, notamment les communes de Tende et la Brigue dans le département actuel des Alpes-Maritimes), à la Yougoslavie et à la Grèce. Les traités prévoient des réparations indemnitaires à payer par chaque pays vaincu (notamment au profit de l’U.R.S.S.) ainsi que des clauses de renonciation à l’arme nucléaire ou l’obligation de respecter des droits fondamentaux et de protéger les minorités.

La signature du traité de Paris a permis aux cinq pays vaincus d’intégrer l’ONU. Au-delà, ce traité est symbolique en ce qu’il marque la dernière fois avant le début de la Guerre froide où les quatre alliés ont réussi à se mettre d’accord sur quelque chose. C’est seulement un mois après la signature du traité, le 12 mars 1947, que le président des Etats-Unis Harry S. Truman prononce devant le Congrès américain son discours dans lequel il présente son idée d’une « politique d’endiguement ».

Ecrit par Maren Rimbach.

Bibliographie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Paris_(1947)

https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-la-guerre-froide/episode-18-1947-le-traite-de-paris-en-finir-avec-la

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=1357

Image: https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-la-guerre-froide/episode-18-1947-le-traite-de-paris-en-finir-avec-la

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