Une semaine dans le monde : semaine du 4 au 10 avril 2022

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Israël : jeudi 7 avril une attaque armée a fait trois morts et plusieurs blessés à Tel-Aviv.

Jeudi 7 avril au soir, une attaque armée a provoqué la mort de trois personnes, et, la Magen David Adom a indiqué que 16 blessés avaient été transférés dans des hôpitaux. Peu de temps après, les forces de l’ordre israélienne ont publié un communiqué invitant la population à ne pas sortir.

Il s’agit de la 4ème attaque en plus de 2 semaine. Déjà, la semaine dernière, un Palestinien de Cisjordanie avait ouvert le feu sur la foule dans la ville de Bnei Brak et avait tué cinq personnes, alors que quelques jours plus tôt deux policiers avaient été tués dans une fusillade à Hadera revendiquée par l’organisation djihadiste Etat islamique. Le 22 mars dernier, quatre israéliens avaient été tué dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier à Beersheva.

Après cette attaque, le premier ministre israélien, Naftali Bennett a déclaré donner carte blanche aux forces de sécurité pour vaincre une nouvelle vague de terreur en Israël. Dans un échange de tir, les forces de l’ordre ont abattu l’assaillant,  Raëd Hazem, un palestinien sans affiliation connue à une fraction armée et originaire de Jénine. Le Jihad islamique et le Hamas ont salué cette attaque tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas l’a condamné.

Samedi 9 avril, l’armée israélienne a mené un raid dans le camp palestinien de Jénine. Les responsables palestiniens ont annoncé la mort d’Ahmed Al-Saadi, membres du Jihad islamique, principal groupe islamiste armé palestinien après le Hamas. En fin de journée, le Croissant-Rouge a fait état de 12 blessés.

Sources :

Attentat en Israël : au moins deux morts et de nombreux blessés dans une attaque à Tel-Aviv – Le Parisien

L’armée israélienne mène un raid dans le camp palestinien de Jénine, deux jours après l’attentat de Tel-Aviv (lemonde.fr)

Arabie Saoudite : son ambassadeur au Liban va être réintégré.

Jeudi 7 avril, l’Arabie Saoudite a annoncé le retour de son ambassadeur Walid Al-Boukhari à Beyrouth. Ce geste, fruit d’efforts diplomatiques menés par la France et le Koweit, qui a lui aussi annoncé le retour de son ambassadeur, devrait s’accompagner de l’activation d’un mécanisme de soutien humanitaire conjoint entre la France et l’Arabie Saoudite.

En octobre 2021, l’ambassadeur avait été rappelé pour montrer au Liban son désaccord contre l’influence exercée par le mouvement chiite Hebollah, allié de l’Iran.

Source:

L’Arabie saoudite fait un geste pour apaiser la crise avec le Liban (lemonde.fr)

Ukraine : les bombardements se poursuivent tandis que les dirigeants politiques se déplacent à Kiev.

Vendredi 8 avril, une frappe russe a frappé la gare de la ville de Kramatorsk où étaient massés des civils cherchant à fuir le pays, 50 d’entre eux sont morts. En réaction, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a qualifié l’attaque de crime contre l’humanité. De son côté, Joe Biden a affirmé que l’attaque russe est une « nouvelle horrible atrocité », et a remercié les autorités slovaques d’avoir fourni à l’Ukraine un système de défense anti-aérien S-300. Un don qui a été rendu possible par l’envoi de 4 batteries de défense antimissiles Patriot par l’OTAN à la Slovaquie.

La Russie a totalement évacué le nord du pays pour se concentrer sur la région du Donbass à l’est alors que l’Ukraine a repris le contrôle de la région de Soumy. En réponse, l’Ukraine s’est dite prête à livrer une « grande bataille » face à la Russie.

Côté diplomatie, l’Assemblée générale de l’ONU a suspendu la Russie du Conseil des droits de l’Homme pour ses atteintes « flagrantes et systématiques » aux droits humains. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le chef de la diplomatie de l’Union européenne sont arrivés à Kiev.

Si l’Union européenne a adopté vendredi de nouvelles sanctions contre la Russie, le président ukrainien lui a réclamé de plus fortes sanctions, notamment un embargo pétrolier c’est-à-dire l’arrêt total des importations russe en Europe. Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se réuniront au Luxembourg pour en discuter.

De son côté, le premier ministre britannique, Boris Johnson est le premier dirigeant du G7 à s’être rendu dans la capitale ukrainienne. Lors de sa visite, il a promis de fournir à l’Ukraine des véhicules blindés et des missiles antinavires et en a profité pour rendre hommage à l’armée ukrainienne.

Sources :

Guerre en Ukraine : Boris Johnson rend hommage à l’armée ukrainienne à Kiev (lefigaro.fr)

Guerre en Ukraine : les temps forts du vendredi 8 avril | Les Echos

Maroc : le 1er Ministre espagnol, Pedro Sanchez a été reçu par le roi Mohammed VI à Rabat.

Jeudi 7 avril, le Rroi Mohammed VI a reçu avant un iftar le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez et le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares pour renouer les liens diplomatiques.

Cette reprise des discussions s’explique par l’annonce publique de l’Espagne, le 18 mars dernier, de son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. Ce geste a permis de mettre fin à un an de crise diplomatique, qui avait été provoqué par l’accueil en Espagne, en avril dernier, de Brahim Ghali, chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, ennemi du Maroc, pour y être soigné du Covid. Ensuite, mi-mai, plus de 10 000 migrants étaient arrivés dans l’enclave espagnol de Ceuta, ce qui avait été considéré par l’Espagne comme un chantage.

Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et le roi du Maroc, Mohammed VI, à Salé, le 7 avril 2022. MOROCCAN ROYAL PALACE / AP

Pourtant, la Chambre des députés espagnols n’a pas suivi le choix de son 1er ministre, puisqu’elle a dénoncé l’abandon de la position historique de neutralité de Madrid sur l’ex-colonie espagnole.

Cette rencontre a permis de définir les objectifs à venir. Le 1er ministre espagnol a annoncé que l’un des premiers objectifs sera « le rétablissement de la circulation des biens et des marchandises aux postes frontaliers de Ceuta et Melilla » puisque le Maroc avait arrêté le commerce transfrontalier en 2019, alors considéré comme de la contrebande. De même, la réouverture progressive des passages frontaliers et les liaisons maritimes de passagers sont prévues.

Une réunion en fin d’année est prévue pour mettre en œuvre la « feuille de route » notamment par rapport aux échanges et investissements et la coopération énergétique après la fermeture par Alger du gazoduc Maghreb-Europe.

Sources :

Réconciliation « historique » à Rabat entre le Maroc et l’Espagne (lemonde.fr)

Maroc-Espagne : les enjeux de la visite de Pedro Sanchez à Rabat – Le Point

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