Une semaine dans le monde: semaine du 20 mars 2022

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Nigéria : plusieurs attaques menées par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigéria ont causé la mort de 34 personnes dont deux soldats, selon les autorités locales.

Le commissaire à la sécurité intérieure de l’Etat de Kaduna, Samuel Aruwan a déclaré que « deux militaires figurent parmi les 34 personnes tuées » lors des attaques menées par des assaillants non identifiés dans la zone de Kaura, alors qu’une personne est portée disparue et que 7 autres ont été blessées.

Le bilan est aussi matériel, 200 maisons et une trentaine de commerces ont été incendiés. Un couvre-feu a été instauré dans la zone en attendant un retour au calme. Le jour même, 16 villageois ont été tués dans une attaque dans l’Etat de Zamfara alors plus de 200 personnes avaient déjà perdu la vie, début janvier lots d’une attaque similaire.

Les attaques se multiplient et sont imputées à des gangs armés qui sévissent dans le nord-ouest et le centre du pays. Ils opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt qui s’étend sur les Etats de Katsina, Kaduna, Zamfara et Niger.

Sources :

Nigeria : trente-quatre personnes, dont deux soldats, tuées par des hommes armés (lemonde.fr)

Nigeria : 34 personnes, dont 2 soldats, tuées par des hommes armés (lefigaro.fr)

Corée du Nord : un tir de missile en mer le 24 mars

Selon le gouvernement sud-coréen, la Corée du Nord a effectué un tir de missile balistique intercontinental (ICBM) ce jeudi. Le missile a atterri dans la zone maritime économique exclusive du Japon, dans l’île de Hokkaido, au nord du pays. L’armée sud-coréenne a riposté en envoyant depuis le sol, l’air et la mer des missiles. Aucun dégât sur des navires ou des avions n’a été déclaré. 

Il pourrait s’agir, selon différents spécialistes, du Hwasong-17, montré en octobre 2020 lors d’une parade à Pyongyang. En effet, toujours selon Séoul, le missile volait à 6 000 kilomètres au-dessus de la mer, soit bien plus haut que le Hwasong-15 en 2017. Cela n’a pas été confirmé cependant. Le 16 mars, un missile nord-coréen avait explosé au-dessus de Pyongyang. La Corée du Nord a d’ailleurs effectué une dizaine de tirs de missiles depuis le début de l’année. Ces événements s’intègrent dans la stratégie de Kim Jong Un d’améliorer les capacités militaires du pays. A terme, si les modèles d’ICBM continuent à se développer, ils pourraient atteindre les côtes du continent américain. 

Photo by Tobi NDH on Foter

Cette politique va évidemment à rebours des effets que les Nations Unies, par leurs résolutions interdisant au pays de procéder à des essais de tirs de missiles, attendaient. 

Les réactions ont été particulièrement vives au Japon, où le Premier ministre, Fumio Kishida, a qualifié ce tir d’ « acte scandaleux qui ne peut être pardonné ». En Corée du Sud, cet événement intervient en pleine période de transition entre l’actuel président, Moon Jae-in, et Yoon Suk-yeol, élu début mars. 

Pour l’instant, le Conseil de Sécurité de l’ONU est bloqué car la Chine et la Russie refusent de renforcer les sanctions contre la Corée du Sud. Les représentants des deux puissances invoquent la nécessité de ne pas faire plonger la population dans une crise socio-économique. 

Sources:

https://www.rtbf.be/article/la-coree-du-nord-a-tire-un-missile-intercontinental-la-coree-du-sud-repond-10961553

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/26/apres-le-tir-de-missile-de-la-coree-du-nord-la-chine-et-la-russie-refusent-de-durcir-les-sanctions-contre-pyongyang-a-l-onu_6119243_3210.html

Éthiopie : les rebelles du Tigré ont annoncé un cessez-le-feu.

Vendredi, les rebelles du Tigré, région du nord de l’Éthiopie, ont annoncé un cessez-le-feu immédiat, à la suite de la « trêve humanitaire unilatérale » décidée jeudi par le gouvernement éthiopien pour permettre une aide humanitaire aux habitants. 

Depuis novembre 2020, l’Éthiopie vit un conflit entre les autorités du pays et celles de la région du Tigré, qui ne reconnaissent pas le pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed. A l’époque, l’armée fédérale a été envoyée pour chasser les autorités de la région, appartenant au Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF). Les troupes rebelles du Tigré ont finalement repris le contrôle militaire du Tigré et le conflit s’est élargi aux régions de l’Amhara et de l’Afar. 

De nombreuses exactions ont été commises, dont des crimes de guerre, selon Amnesty International

De plus, la population souffre de la faim, à cause des routes coupées par les combats et des pénuries de carburant, de vivres et de liquidités. Le Programme alimentaire mondial de l’ONU estime que plus de neuf millions d’habitants dans le nord de l’Éthiopie ont besoin d’aide alimentaire. 

Les Tigréens ont appelé les autorités éthiopiennes à prendre des mesures concrètes pour l’accès sans restriction au Tigré. L’aide humanitaire pourrait cependant être bloquée car les autorités tigréennes n’ont pas répondu à la demande du gouvernement d’enlever les troupes rebelles de la région de l’Afar.

Sources :

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220325-%C3%A9thiopie-les-rebelles-tigr%C3%A9ens-acceptent-le-principe-d-une-cessation-des-hostilit%C3%A9s

https://information.tv5monde.com/info/ethiopie-les-rebelles-du-tigre-promettent-leur-tour-une-treve-450094

Arabie Saoudite : vendredi 25 mars, les rebelles yéménites Houthis ont frappé une nouvelle fois le sud de l’Arabie Saoudite, en représailles des tirs ont été menés au Yémen.

La veille du 7ème anniversaire de l’intervention de la coalition militaire dirigée par le royaume au Yémen pour soutenir le gouvernement yéménite face aux Houthis, proches de l’Iran, les rebelles yéménites Houthis ont mené une série de 1 6 attaques dans le sud de l’Arabie Saoudite et à l’ouest à Jeddah. Les attaques visaient différentes infrastructures, comme une centrale électrique, une station d’eau et celle visant des réservoirs de pétrole de la société Aramco a provoqué un incendie.

Turki al Maliki, porte-parole de la coalition a déclaré que l’incendie a été maîtrisé. Celui-ci est survenu juste à côté du circuit de Formule 1 où un grand prix était organisé ce dimanche. Le porte-parole en a profité pour affirmer que les Houthis avaient visé les installations pétrolières pour « toucher le nerf de l’économie mondiale », en cette période d’augmentation de prix du pétrole, et alors que le royaume saoudien, premier exportateur mondial avait alerté en début de semaine sur le risque d’une baisse de sa production de pétrole le lendemain de plusieurs attaques revendiquées par les Houthis.

En conséquence d’une des attaques, la société Aramco avait été forcé de réduire temporairement sa production et à puiser dans ses stocks pour compenser, alors que Turki al Maliki affirmait que « l’Arabie Saoudite n’assumera pas la responsabilité de toute pénurie d’approvisionnement en pétrole sur mes marchés mondiaux ».

Les attaques ont été lancées depuis les villes de Hodeida et de Sanaa et ont été menées avec des missiles et des drones. Le porte-parole de la coalition a accusé l’Iran de continuer à fournir des drones et des missiles aux Houthis.

Source :

L’Arabie saoudite ciblée par une nouvelle série d’attaques des rebelles yéménites (lavoixdunord.fr)

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